C'est pour mieux te croquer, mon enfant! [Public mature, emmerdeur en cavale]

Messages : 38 Date d'inscription : 03/01/2012

Wayne était tranquillement installé dans son coin avec un vieux stylo-bille au bout machonné. Tous le monde l'évitaient soigneusement, de crainte qu'il refasse une nouvelle crise. C'était son premier dîner ici et déja on l'évitait. Il s'adaptait bien à l'ambiance ambiante, pouvait-on en déduire. Une quinzaine de minutes plus tôt il engueulait le cuistôt parce qu'il avait mal élevé ses croûtons (un de ces croûtons avait pour ainsi dire tenté de l'assassiner en faisant la grève dans son oesophage) et il y a 8 minutes il avait fait sursauter le trois-quart de la salle en partant à rire comme un dément d'un rire démoniaque en observant sa soupe d'un regard torve et en agitant les mains d'une manière cabalistique. Heureusement, nul démon n'avait surgit de nulle part et malheureusement, ce même démon n'avait pas aspiré Wayne avec lui.

Bref tout était normal et ennuyeux maintenant que Wayne inscrivait sur un vieux bout de papier en machouillant un quignon de pain. Il marmonait cependant, ce qui avait comme effet indésirable de monter la tension dans la salle.

- Die Flamme bewertet Transzendenz und die Schatten der Star in der schillernden Uhr, Ende der Zeile Absatz, zweiter...

Wayne semblait délirant, voir drogué. Les mots sortaient comme un flot sans être bloqués par la pensée cohérente et sa mains inscrivait frénétiquement d'une petite écriture inclinée. Puis quelque chose sembla troubler son attention. Il passa sa langue sur ses lèvres puis se retourna brutalement en faisant tomber sa table et les quelques assiettes qui étaient dessus. La salle sursauta nerveusement

- TOI! OUI TOI, COUILLON, J'AI L'AIR DE REGARDER QUELQU'UN D'AUTRE?!?

Il avait quelque chose de ridicule à se tenir debout au milieu de cette salle en brandissant son quignon de pain en direction du nouveau venu, une table renversée à ses pieds.

Messages : 49 Date d'inscription : 04/12/2011

Mia était arrivée un peu plus tard que les autres mutants de la zone, elle n'aimait pas les grande foule et la cantine était sûrement l'endroit où il y avait le plus de personnes en même temps de toute la zone. Elle n'avait pas pris grand chose, mais juste assé pour qu'elle soit bien rassasiée et qu'elle puisse reprendre l'énergie qu'elle avait perdu. En se dirigeant vers une table où ce trouvait des amis de jeux, Mia avait sursauté en entendant un rire, mais pas n'importe quel rire. Il ne semblait pas humain, mais plutôt démoniaque. Elle avait presque renversé son assiette sur la tête d'un des détenus, par chance elle était agile et adroite. Durant le diner, la jeune femme ne pu s'empêcher de regarder cet homme qu'elle n'avait jamais vu. Il avait tellement de mutations sur son corps qu'on avait de la difficulté à croire qu'il avait déjà été normal. On lui avait dit que des nouveaux étaient arrivés, mais jamais elle aurait cru les rencontrer si vite et Mia se disait que les personnes qui venait dans la zone étaient de plus en plus étranges. Elle était tellement concentrée à son analyse qu'elle n'avait pas remarqué que l'homme avait remarqué qu'elle l'observait. Mia sursauta donc de nouveau quand le curieux personnage renversa la table et s'écria:

- TOI! OUI TOI, COUILLON, J'AI L'AIR DE REGARDER QUELQU'UN D'AUTRE?!?

Il semblait s'adresser à elle, mais il "regardait" une tête plus haut que Mia. Il semblait furieux, il fallait donc ne pas trop le chercher et les gardes semblaient être prêts à intervenir, mais ils semblaient nerveux.

-Je suis un peu plus bas et je crois que ce n'est pas une façon de s'adresser à une personne
qu'on ne connait pas. Désolée si tu t'es senti observé, mais je me demandais combien d'opérations tu avais pu avoir.

Mia se leva et se dirigea vers l'individu, elle était calme et ne ressentait aucune peur. Elle lui tandis la main

-Je me nomme Mia et toi c'est quoi ton nom? Pardonne nous de ne pas t'avoir accueilli plus chaleureusement, mais les autres ne sont pas très bavards.

Elle regardait son visage, si on pouvait appeler ça encore ainsi.

"Bon hier, j'ai rencontrer un homme avec huit yeux et aujourd'hui en voilà un sans. Qu'est-ce que Richtefun prépare encore. Serait-il rendu aussi fou?"

Messages : 38 Date d'inscription : 03/01/2012

Le visage de Wayne se figea en une expression comique un moment tandis qu'il baissait lentement la tête. Il n'avait pas l'habitude de se faire répondre de la sorte. Il restait des trippes à certains prisonniers ici. Peut-être que...

- Pardonnez-moi jeune dame, je n'ai pas l'habitude de discuter avec des naines... À moins que vous soyez un gnome?

Wayne y réfléchit un peu puis retrouva ses manières les plus civiles et décida que gnome ou naine n'était pas tant différent dans le fond. Il repéra une jolie table sur laquelle trônait une plante verte et à laquelle mangeait un homme courbé et craintif. Laissant sa table sur le sol, il courrut comiquement avec son bout de pain vers la table et déclara en s'adressant à l'homme assis à la table :

- Dégage minable! Madame et moi devont nous entretenir en privé. Mais allez bouge tes p'tites fesses dodues! C'est quoi, ils t'ont greffé un cul de macaque ou quoi?

L'homme s'empresa de libérer la place. Il ne désirait sûrement pas de problèmes.

- Venez vous asseoir madame! Accepteriez vous d'avoir l'honneur de partager ce bout de pain sec avec moi ainsi que cette table en bois moisie? Je sais que le décor prête à la romance et que vous êtes toute émoustillée mais commençons par partager ce frugal repas, qu'en pensez-vous?

Wayne attendit qu'elle veuille bien s'asseoir en souriant d'un sourire sournois, lui tendit le quignon de pain et arracha nonchalament quelques feuilles de la plantes verte, qu'il s'empressa de machouiller.

- Donc pour répondre à votre question Wayne rotta bruyamment avant de continuer Je n'ai eu qu'une seule opération. L'essai 2-31. J'étais dans les premiers, à Moscou. Dans le temps les mutations étaient moins ciblées et je me suis retrouvé presqu'entièrement hybridisé en chauve-souris. J'm'appellais dans le temps... Attend laisse moi le temps de me souvenir...

Wayne macha pensivement son bout de fougère en se creusant les méninges.

- Albery! Wayne Albery! C'est comme ça qu'ils m'appelaient à ce qu'il me semble... Bah même si c'étais pas mon vrai nom... J'aime bien. Donc va pour Wayne! Et c'est vrai qu'ils ne sont pas très accueillants. Mais je leur pardonne. Chacun son handicap. Moi, je suis aveugle, eux sont muet, ou lobotomisés. Je suis très ouvert aux différences culturelles tu vois...

Wayne se frotta vigoureusement les deux mains ensemble en passant sa langue sur ses lèvres. Il paraissait un peu... Cinglé, voir totalement givré. Pourtant, à quelque part on devinait une intelligence cruelle et sournoise, un coeur de prédateur.

Messages : 49 Date d'inscription : 04/12/2011

Mia avait suivit l'homme aux allures grossières jusqu'à la table où celui-ci avait délogé l'ancien occupant. Elle se sentait terriblement mal de ne pas l'avoir défendu, mais elle ne pouvait pas se risquer avant de connaître l'adversaire. La jeune femme au regard félin s'assit donc au côté de l'homme à moitié chauve- souris, elle refusa cependant le morceaux de pain qu'il lui tendait. Il n'avait pas été élevé dans la société et ça se voyait très bien à ça façon d'agir et de parler. Elle ne lui en voulait donc pas, ce n'était pas de ça faute. Mia resta là, en silence, à écouter l'homme qui ne s'arrêtait plus de parler. Elle appris qu'il venait de Moscou et qu'il se nommait Wayne, c'était un début. Quand finalement il arrêta de parler, la jeune femme lui dit:

-Alors Wayne vous venez de Moscou. Le voyage n'a pas était trop brutal j'espère. Les gardes manquent souvent de délicatesse, mais vous devez bien le savoir, parce qu'en vous voyant agir on peut deviner que vous n'avez pas été en contact avec le monde extérieur très souvent. Vous étiez depuis combien de temps dans la zone 13? Moi je suis une des plus vieille locataire ici, mais la base est assé ressente, donc pour moi ça fait 5 ans.

Mia posait beaucoup de questions, elle était, comme à son habitude, en train de recueillir des informations qui pourraient lui être utilent. On l'avait entraîné pour analyser et elle ne pouvait décrocher que très rarement. Aujourd'hui, cependant elle avait l'air plus sérieuse. Pourtant elle avait bien pris ses médicaments, ce qui la rendait plus docile et moins méfiante. Alors, pourquoi ne sourriait-elle pas? Tout simplement parce qu'il était loin de ressembler aux autres. Il était plus prêt de l'animal que de l'humain. Un mutant comme lui était bien rare, on ne faisait plus d'opérations visant à presque transformer toute la nature de l'être.

- Aurais-tu fais la connaissance du docteur Van Kock par hasard? Je veux juste te prévenir, ne le crois jamais. Il est prêt à tout pour obtenir ce qu'il désire, mais bon tu n'as pas l'air d'être le genre de personne à écouter tout ce qu'on leur demande aveuglément.

La jeune femme observait tous ses mouvements, essayant de trouver une faille, quelque chose qui lui permettrait d'en connaitre d'avantage sur lui.

- Tu devrais arrêter de manger cette plante, elle est en plastique ça va te rendre malade.

Messages : 38 Date d'inscription : 03/01/2012

Les paroles de Mia rappelèrent à Wayne la zone 13, où il avait vécut si longtemps. Il se demanda pendant un bref instant où Jimmy Foreskinface (Un homme particulièrement peureux et lèche-botte, un des rares à avoir survécut) et 61 (Surnommé ici d'après son QI, qu'on avait aperçu sur sa fiche) étaient passés. Il savait uniquement qu'ils avaient étés relocalisés lorsque le projet était tombé en Russie.

*Bah* se dit-il. *Foreskinface est surment encore en train de mouiller son froc dans un endroit merdique. Pourquoi perdre mon temps à penser à ce trouillard? Faut dire que c'était du top souffre-douleur ce mec...*

Wayne ne put s'empêcher de remarquer à quel point la plupart des membres de cette zone étaient totalement sans colonne. Peut-être était-ce parce qu'ils ramassaient des américains. À moins que ce ne fut tout simplement qu'ils choisissaient mieux le cibles. Dans tous les cas tout ça pourrait ptet un jour former une armée... C'était peut-être ca la solution. S'échapper en devenant soldat pour les américains! Quoi que dans son cas ça ne marcherait jamais. C'était néanmoins une piste intéressante. Puis il se rappela la présence de Mia qui était silencieuse depuis un bout en l'observant. Elle venait de poser une question. Wayne se creusa le cervelet et se souvint soudain de la question : Elle voulait savoir depuis combien de temps il était emprisonné!

- Une vingtaine d'année je dirais... J'ai arrêté de compter depuis longtemps. Tu peux demander à ton scientifique lesbo-croate préféré si tu veux, dans les fiches il doit avoir la date exacte. Moi, j'suis un des plus vieux tout court. Tu sais que la zone 13 a été l'une des première. J'suis pas un des premiers "locataires", mais un des premiers qui a survécut et est resté totalement sains d'esprit.

Puis Wayne éclata de rire à ce que Mia lui dit.

- À vrai dire je suis du genre à faire à peut près tout aveuglément si tu vois ce que je veux dire! Déformation professionnelle tu vois. Mais non, pour être honnête je ne fais jamais confiance à un scientifique qui ne porte pas de costume de clown ou qui ne porte pas la moustache. Ne t'en fais pas.

Puis Mia lui signala qu'il mangeait une plante en plastique. Wayne haussa les épaules. Il reprit une bouchée.

- Ch'me dijais auchi que cha avait un trôle de goût... Bah peut importe, ch'est bon quand même. T'en veux un bout?

Wayne lui tendit une des tiges de la plante verte.

Messages : 49 Date d'inscription : 04/12/2011

- Ch'me dijais auchi que cha avait un trôle de goût... Bah peut importe ch'est bon quand même. T'en veux un bout?

Mia éclata de rire, un jolie rire accompagné d'un sourire. Quelques personnes se retournèrent, elles se demandaient comment la jeune femme pouvait s'amuser au côté du nouveau venu. Elle arrêta de rire après quelques minutes essuyant les petites larmes qui avaient coulé sur ses joues.

- Je suis désolée, mais jamais j'aurais imaginé que quelqu'un pouvant réagir comme tu viens de le faire. Alors tu aimes manger les plantes et tu bois quoi? Attends moi un instant...

Elle se leva et alla directement à une table où était assis des gars costauds, ainsi que quelques filles qui devaient leurs servirent de passe-temps. Si tu réussissais à être à un homme, les viols par les autres mutants étaient moins fréquents, mais il y avait des désavantages...

- Salut Hugo, tu vas bien?

- Hey Mia! Tu as enfin décidé d'accepter mon offre?

- Non, loin de là. Par contre, je voudrais bien avoir un petit remontant pour mon ami.

Hugo regarda derrière la jeune femme et vit Wayne.

- Veux-tu bien me dire ce que tu fais avec... ça!

- Reste poli Hugo! Alors, tu as quelque chose?

-Non, désolé, mais je ne fais pas la charité moi.

Mia le regarda avec un sourire malicieux. Elle fit le tour de la table et chuchota à son oreille:

- Et si je j'allais dire à tous tes petits amis que je t'avais ruiné au pocker.

Il soupira...

- D'accord, tiens. Ça devrait lui plaire.

- Vodka, excellent. Merci beaucoup.

La femme glissa la bouteille sous son uniforme et retourna aux côtés de Wayne.

- Voilà, c'est mon cadeau de bienvenue aux enfers. Ne la boit pas trop vite, c'est rare par ici et toujours agréable à avoir sous la main. Cache la bien, si ce n'est pas un garde qui te la prend, ça sera un mutant qui te la volera. En plus, ce n'est pas du plastique.

Elle mit la bouteille dans les mains de l'homme. Ici, il vivrait un calvaire alors aussi bien lui faire plaisir une journée. De plus, avec son physique et sa personnalité, il n'allait surement pas avoir beaucoup d'alliés dans la zone.

Messages : 38 Date d'inscription : 03/01/2012

- Bah ch'est plein de fibres et les fibres ch'est bon pour rester en forme! T'est chûre que t'en veux pas?

Wayne observa la bouteille avec un air extasié. Voilà qui étais PAR-FAIT! Il en avait absolument besoin. Ce genre de truc pouvait vous sauver la vie dans le coin. Il prit la bouteille en main, l'observa, puis se tourna vers l'homme qui l'avait donné à Mia. Hugo. Il devrait se rappeler de cet homme s'il en voulait à nouveau, ça semblait le contrebandier du coin.

- Merci! C'est exactement ce dont j'avais besoin!

Il se mit à rire nerveusement. Il semblait totalement excité de son cadeau.

- Tu sais comment parler à un homme toi!

Puis, sans cesser de rire, il prit la bouteille et frappa la table de toutes ses forces. La bouteille explosa, propulsant des éclats de vers un peu partout tandis que le liquide coulait sur et sous la table. Wayne se mit frénétiquement à quatre pattes et ramassa tous les éclats de verres.

- Génial, génial! marmonait-il sans arrêt. Il ramassa tous les éclats de verre et les cacha dans ses poches, qui se mirent à teinter joyeusement. Il ramassa aussi les branches restantes de la plante verte et les fourra dans ses poches. Il ressemblait à ce moment précis à un écureuil faisant ses provisions pour l'hiver.

Puis reprenant conscience du monde qui l'observaient, il se rassit posément.

- D'ailleurs je voulais m'excuser de t'avoir traiter de couillon tantôt. T'est une fille, j'aurais dû dire couillonne. C'est qu'avec mon écholocalisation des fois je manque ce genre de détails.

Messages : 119 Date d'inscription : 20/12/2011

Mathieu était assit à une table dans le fond de la cantine, et celle-ci était vide, étonnement. Il ne mangeait pas, il préférait s'en tenir à de brèves collations. La faim, quel sentiment agréable, une douleur qui vous torture le ventre petit à petit. Une femme, grande, brune, plutôt bien foutue, vient s'assoir sur ses genoux en lui caressant les cheveux;

- Mathieu, on se revoit quand? J'ai besoin de toi, de ton corps et de ton... Enfin! Je... je serai même prête à payer! Je te donnerai ce que tu voudra! J'ai besoin de toi, de ton corps, et même de ton... Enfin! Mathieu, je t'ai vue avec d'autres filles. Je ne suis pas assez bien??? Répond enfin! Pourquoi ne me prends-tu pas juste moi? Je suis belle non??? J'ai besoin de toi, de ton corps, et de ton... Mathieu!

Il soupira. Cette femme était folle, rien à redire. Il l'avait croisée après les danseuses, et avait profité de cette désirable demoiselle qui s'offrait à lui. Ce n'était que pour le plaisir, quelle idiote, elle ne comprenait pas. Il la poussa délicatement, se leva et, d'un ton doux, lui dit;

- Je t'appellerai.

Toute heureuse, elle tenta de contenir sa joie, acquiesça, et partie en courant. Quelle folle, quelle idiote, quel boulet. Il n'avait même pas son numéro. Mathieu se promena parmi les tables de la cafeteria en observant chaque personne, comme il n'avait rien de mieux à faire. C'est au loin qu'il aperçut la silhouette de Mia.

« Une occasion de l'aborder. » se dit-il.

Il mit ses mains dans ses poches et s'approcha de sa table, le plus naturellement possible. Mia, cette rose pleine d'épine, cette poupée de porcelaine, une des seules à l'avoir repoussé. De toute manière, il s'en fichait pas mal, il finirait par l'avoir. Il le savait, et elle le savait aussi. Tout était une question de moment. En s'approchant, il remarqua qu'elle discutait avec un homme.

Arrêt.

Statue.

Respire, Mathieu.

Il serra des poings, et sa respiration reprit. Qu'avait-il de plus que lui? Il était moche. Stupide en plus, il le connaissait. En marchant plus vite, il vint vers la table.

Calme ta colère.

« Non. »

Il le prit par le col et le jeta par terre violemment. Mathieu s'appreta a lui assener un coup de poing, mais, après hésitation, se retint, et se releva en le poussant. Il se tourna vers Mia, et, affichant son sourire habituel, lui dit;

- Comment tu vas ma belle?

Messages : 49 Date d'inscription : 04/12/2011

Mia était contente de l'effet que son cadeau avait fait. C'est pas comme ça qu'elle s'en servait, mais bon, chacun sa façon. Il s'était excusé de l'avoir appelé couillon à la place de couillonne. Elle avait sourit:

- C'est pas grave, personnellement ici vaut mieux être considéré comme un homme.

Puis elle rit... jusqu'à ce que soudain Mathieu arrive. Il prit Wayne par le collet et leva la main pour lui donner un coup. Mia s'apprêtait à le retenir, mais il se releva.

- Comment tu vas ma belle?

- Je vais bien, mais pourquoi as-tu fais ça? Ce n'est pas une façon d'accueillir les nouveaux.

Elle aida Wayne à se relever. Elle épousseta les épaules de l'homme, puis ce retourna vers Mathieu.

- Mathieu, je te présente Wayne. Wayne, voici Mathieu.

Il y avait un malaise. Elle les regardait à tour de roule, puis elle compris...

- Oh mon Dieu! Mathieu, serais-tu jaloux? Voyons les filles te courent après alors pourquoi aurais-tu besoin de moi? Regarde...

Elle mit ses bras autour de son cou, il devait surement sentir les cicatrices sur le vente de la jeune femme causées par les blessures qu'il lui avait infligé. Elle chuchota à son oreille:

- Regarde les, elles t'aiment et ça se voit...

Elle se retira.

- Alors, profites en! Tu as remonté dans mon estime en défendant Alice, mais pas au point que je m'offre à toi. Je suis différente, je te les bien dis. J'aime qu'on me surprenne.

Elle replaça sa franche, sourit et dit à Wayne.

- Je te l'avais dit, les personnes ici ne sont pas très chaleureuses. Par contre, mais tu es mieux de ne pas trop te soucier d'eux.

Messages : 119 Date d'inscription : 20/12/2011

- Je vais bien, mais pourquoi as-tu fais ça? Ce n'est pas une façon d'accueillir les nouveaux. Mathieu, je te présente Wayne. Wayne, voici Mathieu.

Wayne. Il allait retenir son nom, comme il retenait tous ceux de ce stupide asile de fous. Sa colère semblait se calmer petit à petit, ses muscles contractés se relâchèrent. Un nouveau, qu'avait-il d'intéressant? Il ne voyait pas. C'était un homme comme les autres, un fou. Et puis, les nouveaux, c'est pas nouveau qu'il y en a tous les jours. Alors pourquoi un intérêt si particulier pour celui-ci? Il ne comprenait pas.

- Oh mon Dieu! Mathieu, serais-tu jaloux? Voyons les filles te courent après alors pourquoi aurais-tu besoin de moi? Regarde...

« Jaloux.? »

- Regarde les, elles t'aiment et ça se voit... Alors, profites en! Tu as remonté dans mon estime en défendant Alice, mais pas au point que je m'offre à toi.

Mathieu mit ses mains sur ses hanches, et mordit sa lèvre inférieur. Il tenu bien peu de temps: il partit dans un fou rire plutôt étrange. D'un rire moqueur, certains l'aurait même définit de diabolique. Dans un geste futile, tel que lui tapoter l'épaule dans un grand sourire,'il s'exclama:

- Allons! Je tiens juste à t'avoir avant tous ces sales porcs, est-ce trop demander? Voyons ma douce, serais-tu jalouse à ton tour de me voir entourée de toutes ces demoiselles? En ce moment, tu m'intéresses, alors profite-en!

Mathieu revint dans sa position initiale en les observant tous les deux.

- Je suis différente, je te l'ai bien dis. J'aime qu'on me surprenne.

- Je te l'accorde, tu es différente. Pour ce qui est de te surprendre, tu vas en voir de toutes les couleurs avec moi...

Après un moment de silence, dans la plus grande douceur qui soit, il murmura;

- Comment se remettent tes plaies?

Sans oublier d’ajouter, à l'insu de Wayne;

- Fait attention où tu poses tes pattes, le nouveau.

Messages : 38 Date d'inscription : 03/01/2012

Wayne se releva lentement. Il était en colère. Très en colère. Dans la zone 13 les gens savaient qu'ils ne devaient pas le faire chier. Il avait perdu l'habitude d'avoir à se battre, perdu l'habitude de faire mal, perdu l'habitude de déchiqueter sa place. Mais ici, ça serait à recommencer. Ce jeune blanc-bec semblait aimer le sang. Il allait être servi...

- Je te l'avais dit, les personnes ici ne sont pas très chaleureuses. Par contre, mais tu es mieux de ne pas trop te soucier d'eux.

- Et pourtant...

Quelque chose dans sa voix laissait transparaître sa rage. Mais rien de vraiment alarmant car il paraissait frêle et veule. Il semblait fou, mais pas très violent. Mais les apparences étaient trompeuses... Il s'approcha, lentement. Il dit d'un ton hargneux, mais maîtrisé :

- Je parle à qui je veux. Rentre toi bien ça dans ta tête d'éjaculateur précoce, ma p'tite face de prépuce, parce qu'il n'y aura pas de second avertissement. Tout le monde ici sait très bien que tu peux pas rester au garde-à-vous bien longtemps et que c'est pour ça que tu tentes de compenser ton impuissance en jouant les gros durs.

Wayne se tourna légèrement vers Mia :

- Je croyais pas utiliser ton cadeau si tôt.

Puis il frappa.

Il brandit d'un coup rapide le tesson de bouteille qu'il tenait depuis un certain temps et frappa. Sans pitié. avec précision. Car il savait qu'il n'avait pas beaucoup de coups. Pour voir il avait besoin de diriger ses ultrasons et en plein combat il n'était vraiment pas avantagé. Mais s'il visait bien (et il visait bien) il pouvait partir avec un avantage suffisant pour faire les dégats qu'il espérait. Après tout, s'il ne se faisait pas respecter tout de suite et ne faisait pas un exemple avec cet enfoiré, il n'aurait plus jamais la paix.

Wayne frappa donc un endroit particulièrement vulnérable chez un individu de la sorte de Mathieu. L'instant d'après, un morceau de verre fit couler le sang à l'emplacement précis où se tenait le pogo du plaisir de Mathieu.

En espérant qu'il n'escomptait pas engendrer d'héritier.

Messages : 49 Date d'inscription : 04/12/2011

Mia fut surprise que Mathieu lui demande comment allaient ses blessures. Il avait l'air différent de la dernière fois, plus calme et elle ne l'imaginait pas aussi protecteur, à moins qu'il était possessif? De toutes manières, il arrivait trop tard pour être le premier à la toucher et que s'il finissait par l'avoir, il ne serait certainement pas le dernier. Wayne finit par la sortie de ses pensées...

- Je croyais pas utiliser ton cadeau si tôt.

Mais qu'est-ce qu'il voulait dire? Heureusement que la jeune femme était rapide d'esprit, elle avait compris ce que le nouveau sous-entendait. C'est donc à la dernière minute qu'elle s'interposa entre les deux mutants, recevant donc une partie de la vitre sur le côté de la hanche, mais elle n'avait pu protéger le garçon complètement, sa blessure serait moins grave par contre. Mia était face à Mathieu, mais elle avait les yeux rivés sur sa hanche blessée. Elle semblait pétrifiée et son corps tout entier tremblait. La jeune femme n'avait même pas la volonté de défier sa peur et enlever l'éclat de vitre. Mia n'aimait pas la situation dans laquelle elle se trouvait, la distance entre elle et Mathieu et le sang, ce liquide rouge qui lui rappelait tant de mauvais souvenir, la pétrifiait. Elle recula vers le mur non loin de là, trébucha et se retrouva sur le dos. La jeune femme eut le réflexe de se recroqueviller sur elle-même, collée au mur. Elle avait les mains sur le ventre et regardait les mains de Mathieu avec peur. Si celui-ci avait l'affreux et inévitable envi de ce battre, Mia ne pourrait plus retenir la crise qui se préparait, comme un fauve près à surgir. C'est dans ces moments qu'elle était le plus vulnérable, plusieurs le savaient et certains regardaient aux alentours, attendant la bon moment pour aller cueillir la fleur. Mia ne semblait plus là, dû moins pas complètement là. Elle aurait remarqué les regards habituellement et serait partit, mais elle restait dans son coin, suppliant Mathieu de ne pas lui faire mal.

"Calme-toi... respire et calme-toi... il ne te fera rien. Non il est comme les autres... il attend le bon moment, une deuxième fois c'est si tentant. S'il-vous-plait, quelqu'un, amenez moi loin d'ici. Je ne veux pas mourir."

Mia ayant pris ses médicaments, était en pleine contradiction avec elle-même. Les traitements rendait la femme, d'habitude mystérieuse et méfiante, docile et fragile.

Messages : 119 Date d'inscription : 20/12/2011

Mathieu aperçut un peu trop tard ce que ce cher Wayne voulait porter comme action. Au moment fatidique, Mia s'interposa entre lieu de l'autre homme, ce qui lui porta un coup à la hanche et Mathieu reçut des éclats de verres proche de son nid d'amour. Ceci eut pour effet de le faire tomber par terre, mains aux parties sensibles, tandis qu'il serrait bien fortement les dents. Après plusieurs respirations non synchronisées, son souffle reprit sa vitesse initiale. Son tête se releva, et son visage, il n'y a pas longtemps expriment la neutralité, se vit dessiner un sourire. En quelques mots, il réussit à dire;

- J'aime.

Il ne s'était pas bagarrer depuis un bon moment, et l'occasion se présentait à lui. Sa douleur était superficielle pour lui, il l'aimait. Il aimait sentir ses plaies s'ouvrirent, son sang dégouliner juteusement le long de son corps, sentir ces frissons lui parcourirent le corps, ses cris de douleur qu'il retenait dans la plus grande joie et le plus grand calme. Mathieu rajouta;

- Je vais...te tuer.

En riant comme un démon, il agrippa Wayne aux mollets et le fit tomber à ses côtés. Il se positionna au dessus de lui, en serrant des dents, car le mal entre ses jambes était toujours présent, et lui assena un coup de poing bien placé entre les dents. Alors qu'il s'apprêtait à recommencer, des petits sanglots vinrent à son oreille. En tournant la tête, il apperçut Mia, complètement affolée, accoté sur un mur. Mathieu retourna la tête vers Wayne, puis vers Mia, puis vers Wayne, puis vers Mia, puis vers Wayne, puis vers Mia, puis vers Wayne, puis vers Mia, puis, finalement, vers Wayne. Il avait choisit de se battre. Bien qu'il appréciait énormément la jeune fille, d'un côté sexuel n'oublions pas, son côté agressif continuait de l'emporter, elle ne l'avait pas changer sur ce point.

Entre temps, l'homme en dessous de lui, sans pensée louche, avait eut le temps de le repousser et de se relever, laissant Mathieu seul sur le sol. Celui-ci prit cette initiative comme une fin de combat et rampa, tel un escargot en chaleur, oublions le ''en chaleur'', vers Mia.

- Qu'y a-t'il? Tu as mal?

Elle saignait, évidemment qu'elle avait mal. Rageusement, il cria à Wayne;

- Tu vois ce que tu as fait?! IMBÉCILE, IDIOT. Je te reglerai ton compte lorsqu'elle sera en sécurité!

Messages : 38 Date d'inscription : 03/01/2012

Wayne n'avait qu'un mot en tête. Ostie de tabarnak. Bon, ok, c'est trois mots. Allez vous faire mettre par une guenon-tronc en choc post-partum. Bon.

Donc bref, Wayne était quelque peut déstabilisé. Des fous, il en avait rencontré plusieurs (d'ailleurs brenda, son caillou de compagnie, n'était pas totalement saine d'esprit). Plusieurs fois il avait cotoyé des gens bizarres aux handicaps déstabilisant.

Mais tomber sur un mec qui se fichait de souffrir?

Ça c'était embettant...

Puis Wayne se fit projeter au sol. Il n'avait rien vu venir, trop occupé à être paralysé d'incertitude. Il mangea un coup de poing plutôt faible manquant de technique, mais propulsé par le rage, ce qui suffit à le sonner. Mais il était habitué et, à l'aveuglette, repoussa son adversaire et se releva péniblement, toutes griffes sorties. Il savait Mia blessée, mais ne s'en voulait pas. C'était son choix, c'est elle qui s'était mise en travers de sa route. Il avait depuis longtemps perdu la stupide habitude de culpabiliser pour les choix stupides des autres. Elle saignait mais s'en remettrais. Par contre... Il avait une dette envers elle. Elle lui avais donné les éclats de verre. Il lui devait au moins ça...

- Ey! Toi! Donne moi un bout de ta manche. Écoute, c'étais pas une proposition. Tu veux perdre tes couilles, sale monotesticulaire en devenir? Bon allez, donne.

Le mec arracha sa manche avec une moue humiliée et lui tendit. Wayne la prit et se dirigea vers Mia.

- On doit lui faire un garrot. Soit tu te tasse, soit tu m'aides. On règleras la question de ma mort par la suite, ne crois-tu pas? Pour commencer, toi qui as des doigts sans griffes vérifie donc qu'elle n'as pas de morceaux de verres encore dans la plaie. Ça finirait par infecter la plaie.

Messages : 49 Date d'inscription : 04/12/2011

- Qu'y a-t'il? Tu as mal? Tu vois ce que tu as fait? IMBÉCILE, IDIOT. JE TE reglerai ton compte lorsqu'elle sera en sécurité!

Mal?... Non, ce n'était pas ça, mais plutôt les mauvais souvenirs qui revenaient. Son premier spectacle comme danseuse des ténèbres, la sensation des griffes dans son ventre, la honte, la panique et l'incompréhension. Pourquoi lui avait-il fait ça? Il était maintenant près de lui, elle sentait sa rage, mais même si elle n'était envers elle, Mia avait peur qu'il lève la main sur elle. Peur?... Oui, c'était ça le sentiment dans son ventre, cette sensation horrible dans son ventre. Elle respirait fort et rapidement, comme si elle venait de courir et elle ne lâchait pas les mains de Mathieu des yeux. Sa plaie saignait et le liquide rouge s'était étendu sur son uniforme blanc. Wayne était maintenant là...

- On doit lui faire un garrot. Soit tu te tasse, soit tu m'aides. On règleras la question de ma mort par la suite, ne crois-tu pas? Pour commencer, toi qui a des doigts sans griffes vérifie donc qu'elle n'as pas de morceaux de verres encore dans la plaie. Ça finirait par infecter la plaie.

La jeune femme avait écouté les paroles de l'homme chauve-souris et lorsqu'il avait prononcé les dernières paroles, qui demandait à Mathieu d'enlever les morceaux de vitre. Elle eut l'envi de reculer, mais le mur l'en empêchait. Elle essaya de se relever, mais lâcha un cri de douleur et retomba à genoux. Les larmes coulaient de ses joues, mais elle n'émettait aucun son.

" Il faut que je m'enfuis loin d'ici... je ne veux pas mourir. Non je ne veux pas qu'il me touche. Pourquoi mon corps refuse de se lever? Je fiche de ma blessure ou de la douleur, il faut que je pars, mais comment? Peut-être veulent-ils mon bien? Ils ont eu tellement d'occasion de me tuer..."

- S'il-te-plait ne me tues pas, ne me fait pas de mal. J'ai tellement souffert, ne me fait pas mal.

Elle disait et redisait ces paroles en boucle à voix passe. Ses cheveux formait un voile quoi cachait une partie de son visage et une de ses mains était délicatement placé sur sa blessure. Surement priait-elle en silence que rien de malheureux lui arrive.

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